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Etrange découverte à Trouville.

Je m'appelle Thomas Lesourd.


Nous sommes le 18 mars 2020, et le confinement dû à la pandémie de Covid 19 (Corona virus, pour les intimes) a été déclaré avant-hier soir par le président de la république, Emmanuel Macron.

Les consignes sont simples : Le pays est à l'arrêt. On ne sort sous aucun prétexte sauf pour aller se battre pour des paquets de pâtes, promener son chien ou faire son footing. Et encore, il faut pour cela s'accorder des autorisations de sorties écrites à soi même pour ne pas écoper d'une amende. J'étais donc hier matin en compagnie de Jacky-Chien sur la plage des Roches Noires, à la sortie Est de Trouville-sur-mer. Mon coin de promenade favori, qui a la particularité de ne pas voir âme qui vive 300 jours par an, sorte de mini couloir de sable et de roche, fermé d'un côté par la mer et de l'autre par des falaises.

Les tempêtes de ces dernières années ont accéléré l'érosion de la roche et chaque semaine un pan de roche écroulé ou un banc de sable rapporté par la marée changent la topographie du terrain, faisant de chaque balade un nouveau voyage.


Les Roches Noires

Alors que je trifouillais machinalement mon auto-autorisation de promenage de chien dans ma poche, quasiment déçu qu'elle ne me serve manifestement à rien, Jacky disparut soudainement dans un couloir de roche un peu dangereux à traverser.


Jacky a peur des araignées.

Voyez vous, Jacky est un vieux chien.

Il a le cul raide comme une armoire, des boules de graisses grosses comme mon poing, Il est quasiment aveugle et n'entend plus rien. Mes cris pour le rappeler près de moi ne servant manifestement à rien pour le faire revenir, je décidai de m'engouffrer à quatre pattes dans le tunnel miniature.

Alors que je commençais à me demander si je n'étais pas sur le chemin d'un Darwin Award à cause de cet abruti (survivre à une pandémie et mourir pour ça serait vraiment déplacé), mes yeux tombèrent sur un petit trésor.



Un "first aid kit" de l'armée américaine, vraisemblablement des années 40, que j'imaginais déjà trôner dans les toilettes de la maison. Mais la véritable surprise venait de son contenu ...


Un journal de recherche, bien plus ancien que la boîte, enrichi de photographies et d'illustrations, tenu par une certaine Pauline Thaurial. Une paléontologue "amatrice", qui semble beaucoup blâmer le patriarcat des années 1900 pour ne pas avoir droit au titre de "Doctoresse".





Si la côte normande s'est forgée une solide réputation en matière de débarquements, elle a aussi la

particularité d'avoir attiré à elle de nombreux paléontologues.


Le Paléospace de Villers-Sur-Mer est d'ailleurs (en dehors des périodes de confinement) un merveilleux endroit à visiter en famille pour en découvrir plus sur les lointains ancêtres de nos chères dindes de Noël.



Le journal de Pauline Thaurial énonce des faits plutôt rocambolesques.

Au cours de l'hiver 1901, alors qu'elle était accompagnée par son "grand ami" et photographe Casimir Nelson, elle mit à jour des fossiles de dinosaures pas comme les autres. Justement, très peu fossilisés, note-t-elle, comme s'ils étaient beaucoup plus récents. Ils étaient pourvus d'appendices inédits dans l'histoire de l'archéologie et de la paléontologie. Des ailes ... Ces découvertes n’auraient fait qu’ajouter à la longue liste des dinosaures connus, si Pauline Thaurial n’avait pas commencé à clamer qu’il s’agissait en fait de restes de dragons.

Des années durant elle tenta de faire entendre sa théorie. Par la suite, elle affirma même à qui voulait l’entendre qu’elle avait en sa possession des manuscrits datants des années 900. Une véritable saga écrite de la main même de Turold-Grand-Nain, figure locale que l’on pensait, jusque là, héritée des contes pour enfants.

Ces écrits nous décrivent l’histoire de normands en Normandie d’un point de vue tout autre que celui habituellement résumé par les auteurs chrétiens de l’époque.

La première d’entre elle est écrite à la première personne et semble raconter l’histoire de l’arrivée de Turold en France, et de comment le plus grand nain du monde laissa son nom à une des villes les plus touristiques de normandie, Trouville-sur-mer. Et elle parle d'un dragon...


Décrypter les écrits de Pauline Thorial, ses retranscriptions d'un texte de 1000 ans plus ancien et les recoupements à faire pour vous faire profiter de ce récit palpitant va demander du temps, et un peu de travail. Le confinement aidant, je me propose donc de vous le faire découvrir épisodiquement dans ces pages de blog les semaines à venir, en espérant vous faire au moins un peu voyager dans vos têtes. Joyeux confinement à tous !


Pauline Thaurial et Casimir Nelson (Nelson Casimir ?), Trouville, 1901


PS : Pour ceux que ça intéresse, Jacky s'est sorti de la grotte et il fait la sieste sur les escaliers de la maison.




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